Avec son projet de loi sur la réforme du mode de scrutin déposé à la fin septembre, le gouvernement manque la cible d’un véritable scrutin proportionnel mixte. De plus, ce projet de loi reporte au minimum à 2026 le premier scrutin en mode proportionnel, tout en soumettant préalablement ce changement à un référendum lors du vote de 2022. Ce référendum, en même temps qu’une élection, risque fort de détourner les enjeux de l’élection. L’électorat sera tiraillé entre juger le travail du parti au pouvoir, évaluer les engagements des formations politiques sur l’avenir du Québec et décider sur le mode de scrutin.
Pour la FTQ, cette volte-face de la CAQ, qui renonce à sa promesse électorale très ferme de tenir le prochain scrutin (2022) sous le mode de la proportionnelle mixte, ne fait qu’accentuer le cynisme de la population à l’endroit de la classe politique.
Par ailleurs, ce que propose le gouvernement n’est pas une véritable proportionnelle.