
Sylvie Lefrançois est préposée aux élèves handicapés depuis 21 ans et déléguée sociale depuis 4 ans. Elle œuvre auprès de jeunes autistes en milieu scolaire.
Souvent dans l’ombre des enseignants et enseignantes avec qui elle fait équipe jour après jour, Sylvie accompagne les élèves dans toutes les tâches de leur quotidien en suivant les recommandations du plan d’intervention élaboré pour chaque jeune par les enseignants et enseignantes et les parents. Interrogée sur son métier, la préposée n’hésite pas une seconde : «Il faut être constant, se parler, observer notre jeune, l’accompagner. C’est la passion de travailler avec cette clientèle-la; on les traite comme nos propres enfants.»
Sylvie travaille à l’école John-F.-Kennedy, une école spécialisée du Centre de services scolaire Marguerite- Bourgeoys, qui compte présentement cinq établissements offrant des services aux familles d’enfants handicapés de 4 à 21 ans. Les préposés et préposées sont nombreux dans l’établissement (autour de 75), car ils sont généralement deux à intervenir dans des classes qui comptent environ de quatre à six élèves avec des déficiences moyennes à profondes.
À la recherche des petites victoires
Même si elle a vécu il y a six ans un accident au travail qui a eu des conséquences sur sa santé, Sylvie ne baisse pas les bras, mais admet tout de même que le travail peut avoir son lot de difficultés. Pour elle, l’important c’est de garder le cap sur la mission de l’établissement : la communication, l’autonomie et la socialisation des élèves.
Une déléguée sociale accessible
Pendant la pandémie, alors que l’établissement était considéré comme un service essentiel et donc ouvert en permanence, Sylvie s’est montrée disponible comme déléguée pour répondre aux mille et une questions de ses collègues, et ce, sans accès aux primes COVID. «Quand les gens ne vont pas bien. Moi je suis toujours là pour les écouter. C’est mon rôle de les diriger au bon endroit. Les gens étaient inquiets; c’a été des gros sujets de conversation.»
Jour après jour, Sylvie fait une différence énorme pour les élèves qu’elle accompagne, preuve que les gens de passion comme elle qui travaillent avec tendresse et respect permettent à ces clientèles de transcender leur limitation! Une belle leçon de vie!
«La première chose a faire, c’est d’observer nos jeunes. C’est eux qui nous parlent. J’aime quand on atteint des objectifs avec eux. Ce sont des petites victoires. Quand on voit de belles choses comme ça, ça fait du bien. On aide nos jeunes du mieux qu’on peut. On voit des progrès et ça nous valorise. Juste un simple déplacement bien réalise, c’est super! C’est une victoire pour nous! On les voit heureux!»