La FTQ et la CSN ont manifesté devant les bureaux de Jean Boulet, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, pour dénoncer les dispositions proposées dans le projet de loi 59 mettant en péril le droit à la reconnaissance des maladies professionnelles, plus particulièrement celle de la surdité.
Parmi les nombreuses attaques aux droits des travailleurs et travailleuses, le projet de loi 59 s’en prend à l’accès au régime d’indemnisation et de réadaptation. Les articles, proposés par le ministre, prévoient l’exclusion de maladies, notamment certaines surdités professionnelles, alors que le Québec est en retard de plusieurs décennies en prévention du bruit dans les milieux de travail.
« C’est inacceptable que ce soient les travailleurs et les travailleuses du Québec qui paient pour réduire les coûts du régime alors que c’est l’inaction des employeurs qui en est responsable. Donc, au lieu de s’assurer que les employeurs assument leur responsabilité, le gouvernement préfère retirer le droit à l’indemnisation et à la réadaptation des travailleurs et travailleuses. C’est odieux », a dénoncé Simon Lévesque, responsable de la santé et de la sécurité du travail FTQ-Construction.
« Ce projet de loi devait être le tremplin pour moderniser le régime et l’adapter aux nouvelles réalités du marché du travail, et ce, afin de mieux protéger les travailleuses et travailleurs. Nous constatons que les orientations prises par le ministre indiquent tout le contraire, il est clair pour nous que M. Boulet a choisi son camp et je peux vous jurer que ce n’est pas celui des accidentés du travail. Il choisit plutôt d’économiser sur le dos des personnes accidentées ou malades en lien avec leur emploi. C’est indécent ! », a ajouté Isabelle Gélinas, première vice-présidente au Conseil Central du Cœur-du-Québec – CSN.