Fin de la grève chez ArcelorMittal

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Photo Syndicat des Métallos

« Les ressources d’ici pour l’économie d’ici », c’est avec ce slogan en tête que les 2500 travailleurs et travailleuses d’ArcelorMittal à Fermont et Port-Cartier ont mené une grève victorieuse d’un peu plus d’un mois. Celui-ci a bien résonné sur la Côte-Nord et au-delà, jusqu’à l’adoption d’un nouveau contrat comprenant une hausse annuelle des retombées économiques régionales de 14 %, soit 178 millions sur quatre ans.

Le nouveau contrat de travail a été adopté le 8 juin par les différentes sections locales mettant ainsi un terme à la grève amorcée le 10 mai. « Nos membres ont imposé le respect de la part de leur employeur. Leur inébranlable solidarité, en pleine période de pandémie, a fait la différence entre les premières offres et ce nouveau contrat de travail qui profitera à toute la région », fait valoir le coordonnateur régional des Métallos, Nicolas Lapierre.

En considérant l’intégration au salaire du boni de vie chère, le nouveau contrat prévoit des augmentations salariales moyennes de plus de 3% par année et des augmentations annuelles moyennes des prestations de retraite de 3,75%. Les retraités actuels verront aussi leurs rentes indexées de 1 à 3%.

« Nos membres se sont aussi battus pour le tissu économique de la Côte-Nord et du Québec. Il y a de quoi être fiers! », ajoute Nicolas Lapierre. Le projet fortement controversé d’horaire 14/14 été abandonné. La prime nordique pour les travailleurs de Fermont grimpe de plus de 90 % pour se fixer à 1200 $ par mois en 2024, celle de nuit augmente pour l’ensemble des salariés de 50% et tous les travailleurs de Port-Cartier ou en navettage obtiennent la parité avec leurs collègues de Fermont quant au calcul des vacances.

Une lettre d’entente, intitulée Contribution à la vitalité de la grande région de Port-Cartier, permet d’instaurer une prime annuelle de 1000 $ à 1200 $ pour les travailleurs habitant dans les localités de la Côte-Nord entre Baie-Trinité et Sept-Îles. Une deuxième lettre d’entente crée un Groupe de travail pour la mobilisation et la transformation d’ArcelorMittal. Celui-ci aura pour mandat de trouver des solutions à de nombreux enjeux: les conditions de travail au concentrateur du Mont-Wright, la santé et sécurité du travail, l’emploi local, la rénovation et l’entretien du parc immobilier à Fermont, les retombées économiques pour les fournisseurs locaux de biens et services, l’implication et l’initiative dans la communauté, le développement du sentiment d’appartenance, etc.

« Merci à toutes les sections locales qui ont appuyé les grévistes. On a bien senti la solidarité en action », souligne Nicolas Lapierre.