Les retraités de MABE soulignent le 7e anniversaire de la faillite de leur ex-employeur

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Courtoisie Unifor

Des personnes retraitées et anciennement membres du syndicat Unifor ayant travaillé à l’usine située sur la rue Dickson à Montréal ont souligné à leur manière la triste faillite de MABE Canada. Le rassemblement se tenait face à l’usine au 5778 rue Notre-Dame Est, à Montréal.

Rappelons en effet que les travailleurs et les travailleuses avaient perdu l’équivalent de 22 % de leur rente ainsi que la protection de l’assurance collective et de l’assurance-vie en raison de la faillite en août 2014.

Depuis cette date, le groupe de retraités mène le combat et est soutenu par leur ancien syndicat Unifor dans divers recours. En décembre 2020 les retraités remportaient d’ailleurs une importante victoire alors que la Cour suprême refusait d’entendre un appel de l’entreprise MABE qui tentait de s’opposer au recours.

Campagne de boycottage

Une campagne de boycottage des électroménagers de marques GE, Hotpoint, McLary et Moffat est toujours en vigueur. À ces marques, il a été ajouté celle de HAEIR, un géant chinois dans ce secteur, qui a fait l’acquisition d’une partie importante de la compagnie GE. La population est invitée à suivre cette campagne de boycottage. 

« C’est le parcours du combattant. Mais les retraités sont vraiment déterminés à poursuivre la lutte pour obtenir justice et nous les soutiendrons », a notamment déclaré John Caluori, adjoint au directeur québécois d’Unifor. Tour à tour propriété de GE, CAMCO et MABE, cette usine faisait partie de l’histoire industrielle de Montréal alors qu’elle a été bâtie par le gouvernement fédéral durant la Seconde Guerre mondiale afin d’y construire, à cette époque, des chars d’assaut. Par la suite, vers la fin des années 40, General Electric l’acquiert et commence la production d’électroménagers. Connue par la suite sous l’appellation CAMCO, l’usine est vendue en 2008 à la compagnie mexicaine MABE. MABE Canada a fermé l’usine en août 2014 et déclaré faillite deux semaines plus tard. Par la suite, l’entreprise mère MABE, non touchée par la faillite, a poursuivi ses activités commerciales comme si de rien n’était, déclenchant la colère des retraités. Au cours de toutes ces années, ce sont des milliers de travailleuses et travailleurs qui ont consacré leur vie active à ces entreprises