
Les employé-es de soutien scolaire affiliés au syndicat des employées et employés professionnels-les et de bureau (SEPB-Québec–FTQ) ont massivement voté en faveur d’un mandat de grève de cinq jours lors de quatre assemblées générales qui se sont tenu les samedis 13 et 20 février par vidéoconférence.
C’est dans une proportion moyenne de 91 % que les membres qui représentent une quarantaine de corps de métier dans cinq Centres de service (commissions scolaires) ont voté pour ce mandat de grève à utiliser au moment jugé opportun.
Les centres de service anglophones, New Frontiers (Montérégie) et Riverside (Montérégie) ainsi que Sir Wilfrid-Laurier (Laurentides) représentés par le SEPB-576 et le SEPB-577 ont voté respectivement à 88,5 % et 94 % en faveur de la grève le 13 février dernier alors que les Centres de service francophone Marie-Victorin (Montérégie) et Marguerite-Bourgeoys (Montréal), représentés par le SEPB-578 et le SEPB-579 ont donné un mandat de grève de 90% à leur exécutif le 20 février.
« Nous ne dévoilerons pas les détails de notre stratégie, mais tout est possible. Nous voulons d’abord que le gouvernement comprenne que nous voulons être entendus aux tables de négociation. S’il continue à nous ignorer, nous exercerons notre mandat de grève selon nos couleurs en partenariat ou non avec d’autres syndicats. On va évaluer la situation et faire les meilleurs choix stratégiques », soutient Marie-Claude Éthier, présidente du Conseil national du soutien scolaire (CNSS) du SEPB-Québec.
Un mandat de grève fort
Le résultat obtenu lors de ces quatre assemblées est une démonstration claire de l’unité et la solidarité qui habitent les membres du soutien scolaire du SEPB-Québec.
« Le résultat est sans équivoque. Sur le plancher on entend et on ressent une colère et une frustration grandissantes en raison des négociations qui stagnent depuis trop longtemps. Ce gouvernement manque de respect envers ses employées du soutien scolaire qui tiennent le système d’éducation à bout de bras et qui sont en première ligne depuis le début de la pandémie. Nos membres en ont assez et ils ont décidé de se tenir debout face à un gouvernement méprisant et intraitable », a lancé pour sa part Pierrick Choinière-Lapointe, directeur exécutif du SEPB-Québec.
Nouvelle réalité, solutions innovantes
En raison de la pandémie, les quatre assemblées générales se sont tenues par vidéoconférence. Les membres des exécutifs étaient présents devant des caméras avec masque ou encore à deux mètres de distance.
« Nous savons que plusieurs de nos membres en ont assez des réunions en vidéo donc on a voulu leur offrir une présentation dynamique avec des vidéos résumant les activités de mobilisation, des Power-Point une image et du son de qualité. Si une assemblée générale en présentiel demande beaucoup d’organisation, des assemblées telles que nous avons présentées à nos membres, demandent tout autant, sinon plus de travail. Nous avions un véritable petit studio de télévision dans nos locaux avec caméras, éclairage, micros et console d’aiguillage. Le vote en virtuel est aussi très complexe et demande une minutie extraordinaire. Toute l’équipe a mis l’épaule à la roue et le résultat a été impressionnant », conclut M. Choinière-Lapointe.