Un automne déterminant pour les négociations du secteur public

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Les négociations dans le secteur public dans le but de renouveler les conventions collectives des quelque 400 000 travailleuses et travailleurs de l’État québécois sont en marche depuis près d’un an. Les pourparlers ont commencé en octobre 2019 et les conventions collectives sont échues depuis le 31 mars 2020.

Quatre des syndicats affiliés à la FTQ représentent des personnes salariées dans le secteur public : le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), le Syndicat québécois des employées et employés de service, section locale 298 (SQEES-298), le Syndicat des employées et employés professionnels-les et de bureau (SEPB) et l’Union des employés et employées de service, section locale 800 (UES 800).

Ces syndicats affiliés représentent des travailleurs et travailleuses dans les secteurs de l’éducation, de la santé et des services sociaux : services auxiliaires, services de garde, soutien technique et paratechnique, administration et travail de bureau, restauration, préposés, ouvriers spécialisés, cuisiniers, cols blancs, cols bleus, concierges, professionnels et techniciens dans la santé, personnel en soins infirmiers et cardio-respiratoires, etc.

La FTQ a procédé à un dépôt global au cours du mois de juillet afin de relancer les négociations, qui piétinaient jusqu’alors. Les syndicats du secteur public affiliés à la FTQ jugent ses demandes réalistes et pragmatiques. Elles sont d’ailleurs rassemblées sous le thème : « Des solutions pour rebâtir maintenant nos services publics ».

Après une rentrée scolaire comportant bien des inquiétudes et la présence d’une deuxième vague de COVID-19 menaçant les réseaux de la santé, de l’éducation et des services sociaux, les syndicats affiliés de la FTQ continuent de presser le gouvernement à mettre tous les efforts pour régler cette négociation le plus rapidement possible.

Le gouvernement du Québec investira des montants sans précédent en infrastructures pour relancer l’économie : 14 milliards de dollars au cours des prochaines années. Selon la FTQ, cela ne doit pas l’empêcher de reconnaître le travail du personnel de la santé et de l’éducation qui, malgré les obstacles et les défis, continue de prendre soin des Québécois et des Québécoises.

Au fil des ans, la FTQ a proposé une multitude de solutions afin d’améliorer les services publics. Selon elle, ces propositions ont été trop souvent ignorées.

Les enjeux prioritaires de la négociation

  • Conciliation famille-travail : mettre fin à la multiplication des horaires atypiques.
  • Rémunération : améliorer l’attraction et la rétention du personnel par de meilleurs salaires et réduire les écarts avec les autres groupes de salariés.
  • Assurances collectives : dans certains types d’emploi, la prime d’assurance collective que doit débourser le salarié peut correspondre jusqu’à 24 % de son salaire; cela doit être corrigé.
  • Création de postes à temps complet : présentement, dans de nombreux emplois du secteur public, 30 % seulement des postes sont à temps complet. Il faut inverser cette proportion, éliminer la surcharge de travail due au manque de personnel et améliorer les conditions d’exercice d’emploi.
  • Primes : le gouvernement voulait mettre fin le 30 septembre aux primes versées aux ouvriers spécialisés, psychologues, préposés aux bénéficiaires ou employés œuvrant auprès d’une clientèle avec de graves troubles de comportement. Cela aggraverait le manque de personnel et compromettrait les services à la population.