Chronique métier: mécanicienne industrielle

Jasmine Lévesque, spécialiste des redémarrages !

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Jasmine est fière de son parcours et d’occuper un métier non traditionnel depuis maintenant près 30 ans dans un secteur où les femmes sont encore très peu nombreuses. Mécanicienne industrielle à l’usine Unibord (Panval) de Sayabec dans la Vallée de la Matapédia. L’usine fabrique des panneaux stratifiés et des revêtements extérieurs.

Photos Eric Demers

Au fil de ses journées, Jasmine inspecte et répare un grand nombre de machines qu’on retrouve au sein de l’usine qui regroupe plus de 450 travailleurs. L’usine Unibord est le plus gros employeur de la Vallée. Jasmine doit être à l’aise avec les imprévus. « Je répare toutes les machines qu’on retrouve ici et je fais aussi de l’analyse de vibration pour prévenir les bris et assurer l’entretien des équipements. »

En plus de s’occuper de la machinerie, elle s’occupe également de ses collègues puisqu’elle est déléguée sociale au sein de son syndicat (Unifor, section locale 1200) depuis maintenant près de 12 ans. Avec les années, la confiance s’est progressivement installée, les gens se sont ouverts à elle et elle a pu assister ses confrères et consœurs sur une multitude d’enjeux. « Comme dans mon travail, moi, c’est le résultat qui me motive. Comme réparer une machine – on répare, ça repart. C’est souvent ça aussi avec les gens qu’on aide. »

Jasmine a connu elle aussi son lot de défis, elle qui a vécu et travaillé pendant près de 10 ans à Murdochville chez Mines Gaspé jusqu’à la fermeture de l’entreprise.

La mécanicienne est fière de parler de son métier, mais aussi du rôle qu’elle joue maintenant au sein de l’entreprise pour préparer la relève et former les plus jeunes mécaniciens aux réalités opérationnelles et aux enjeux de sécurité.

Quand on lui demande ce qu’elle conseille à des femmes comme elle qui aimeraient faire un métier non traditionnel, elle répond sans hésiter : « Oui, tu vas avoir des embuches, mais il faut que tu prennes ta place et que tu mettes ton pied à terre lorsque nécessaire. Il faut être déterminée – je suis capable et j’ai le droit d’avoir un métier non traditionnel. Il faut s’attendre à se faire évaluer davantage – c’est normal, mais il faut se tenir debout ».

Un peu à l’image des compresseurs sur lesquels elle veille, Jasmine ne manque pas de souffle dans son parcours inspirant et sa volonté de faire sa vie en région dans la belle et grande Gaspésie.