
En plein mois de juillet, le Syndicat québécois des employées et employés de service, section locale 298, a tenu une grève de sept jours dans dix établissements. Les quelque mille grévistes réclament un rattrapage salarial permettant d’atteindre 15 $ de l’heure à l’embauche et une augmentation minimale de 1 $ de l’heure par année pour les trois prochaines années.
« Si les employeurs ne font pas le bout de chemin nécessaire à une réelle bonification des conditions, nous n’aurons d’autres choix que d’exercer les mandats de grève illimitée que les membres ont déjà votés. C’est la deuxième fois que la plupart de ces travailleuses et travailleurs exercent des journées de grève. Nous souhaitons éviter qu’il y ait une troisième fois. La balle est dans le camp des employeurs qui connaissent nos demandes. Réglons ça rapidement, il y a de l’argent. Les grands groupes comme Chartwell, COGIR et Maurice dégagent des profits astronomiques. L’effort n’est pas énorme, la preuve étant que dans plusieurs autres secteurs d’activité, les employeurs augmentent les salaires de plusieurs dollars pour rester attractifs. Ici, ce n’est pas de manutention ou de vêtements dont il est question, mais de soins et de services à des personnes souvent en perte d’autonomie », s’insurge Sylvie Nelson, présidente du SQEES-298.
« Les employeurs ne cessent de se plaindre de la pénurie de personnel. Ils font appel à des agences autant pour les soins que pour tous les autres services, comme les cuisines, et ils connaissent un taux de roulement du personnel de 50 %. Nous le déplorons surtout pour la stabilité des soins et des services aux résidents. La solution est pourtant simple pour favoriser l’attraction et la rétention de la main-d’œuvre : rendre les métiers en résidence attrayants par une bonification des conditions salariales et de travail », explique Mme Nelson.
Le SQEES-298 a tenu à remercier les affiliés et les conseils régionaux de la FTQ qui ont soutenu les travailleuses et les travailleuses en grève.