2500 mises à pied chez Bombardier

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À l’usine d’assemblage de Bombardier à Mirabel. Crédit photo: Margoe Edwards

Bombardier aéronautique a annoncé aujourd’hui qu’elle procédait à 2 500 mises à pied dans ses usines à travers le monde. À Montréal, 717 membres de la Section locale 712 de l’AIMTA et présentement sur la Subvention salariale d’urgence du Canada (SSUC) seront affectés. Une décision que le syndicat juge incompréhensible alors que Bombardier aurait pu éviter cette vague de licenciement en continuant de se prévaloir de la Subvention salariale d’urgence du Canada (SSUC) pour l’ensemble de ses employés.

«Nous sommes extrêmement déçus de voir que Bombardier refuse de rendre accessible le programme de SSUC à l’ensemble de ses travailleurs. Il aurait été préférable que l’avionneur fasse preuve d’une plus grande ouverture envers ses employés en ces temps difficiles », déclare David Chartrand, coordonnateur québécois du Syndicat des Machinistes.

« Le 27 mai dernier, nous avons communiqué avec Bombardier pour l’inviter à formuler une nouvelle demande à la SSUC couvrant tous ses employés. Par la décision prise aujourd’hui, on comprend que l’entreprise n’avait pas l’intention d’aller dans cette direction. De notre côté, nous étions prêts à prolonger les ententes encadrant l’application la SSUC pour le bien de l’ensemble des travailleurs et des travailleuses », explique Éric Rancourt, agent d’affaires du District 11 de l’AIMTA.

« Avec la SSUC, Bombardier avait un moyen d’éviter les mises à pied annoncé aujourd’hui. En cette période d’incertitude financière et de pandémie mondiale, Bombardier aurait dû souscrire une nouvelle fois au programme de la SSUC pour le bien de l’ensemble de ses travailleurs, malheureusement ce n’est pas ce qui est arrivé. Cette décision est difficile à comprendre et à accepter », se désole, Yvon Paiement, Président de la Section locale 712 de l’AIMTA.

Un secteur stratégique en manque de reconnaissance du fédéral

Suite à la publication d’un document sur l’avenir du secteur aérospatial en août 2019, l’AIMTA avait entrepris des démarches du fédéral pour revendiquer la mise en place d’une stratégie pancanadienne pour l’aérospatiale. La situation économique s’est grandement dégradée avec la pandémie du COVID-19, il devient donc encore plus urgent que le fédéral réagisse.

« Les mises à pied annoncées aujourd’hui par Bombardier sont une preuve supplémentaire qu’il est urgent que le fédéral se dote d’une stratégie aérospatiale pancanadienne et qu’il reconnaisse que c’est une industrie stratégique pour le pays et un important pilier de notre économie », conclut David Chartrand.