Première convention collective et réouverture de l’usine pour la saison de pêche 2020

Conflit chez Crustacés de Gaspé

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Photo: Unifor

Au terme d’une campagne de mobilisation monstre dans la région de Grande-Rivière en Gaspésie, le syndicat Unifor sera finalement parvenu à conclure une première convention collective pour ses membres à l’usine Crustacés de Gaspé.

« On a réussi à trouver un terrain d’entente avec l’employeur au cours de l’été. On peut être fier du résultat de cette grande mobilisation de nos membres et des sections locales. Je veux aussi souligner le soutien de nombreuses autres organisations syndicales affiliées à la FTQ », a commenté Renaud Gagné, directeur québécois du syndicat Unifor.

Une entente de principe a ainsi été confirmée par l’arbitre de première convention collective à la fin du mois d’août dernier. Il est notamment entendu que l’employeur s’engage à rouvrir son usine pour la saison de pêche 2020. De plus, sur un contrat de trois ans, les salaires seront bonifiés de 0,75 $/heure à compter du 1er janvier 2020 et de 0,50 $/heure les deux années suivantes. « Ainsi, dès janvier 2021, tous les salaires seront supérieurs à 15 $/heure », a expliqué M. Gagné. Plusieurs autres avantages ont été conclus dont notamment une prime de nuit de 0,90 $/heure, une prime de soir de 0,60 $/heure, la mise en place d’un comité de relations du travail ainsi que la reconnaissance de l’ancienneté.

Un autre élément majeur a aussi été conclu : tous les membres qui ne sont pas parvenus à se requalifier pour l’assurance-emploi pourront participer à un programme d’Emploi-Québec pour le faire, et ce, aux frais de l’employeur.

Historique

On se rappellera que depuis l’annonce de la fermeture de l’usine le 18 mars dernier, Unifor n’a eu de cesse de mobiliser les citoyennes et citoyens de la région afin de maintenir ses activités. Des élus de tous les paliers gouvernementaux de la région ont été rencontrés, de même qu’une foule d’organismes et de membres du gouvernement québécois. Pendant des semaines, Unifor a assuré une mobilisation locale, alors que des centaines de membres de l’ensemble du Québec se sont déplacés dans la région pour faire pression pour la réouverture de l’usine.

C’est grâce à cette mobilisation qu’une rencontre aura finalement été possible entre le directeur québécois et les actionnaires de l’entreprise. Cette réunion a permis aux parties d’établir le climat de confiance nécessaire à l’amorce de négociations qui ont mené au règlement de ce conflit.

Une campagne toujours en marche

Par ailleurs, Unifor poursuit sa campagne pour un meilleur partage de la richesse dans le secteur des pêches. « Nous croyons que la règlementation doit être revue et nous entendons poursuivre nos représentations auprès des gouvernements du Québec et du Canada. Cette question est d’ailleurs l’un des enjeux que nous faisons valoir dans la campagne électorale fédérale », a conclu le confrère Gagné.