Des syndicats lancent une pétition pour une meilleure qualité de l’air dans les écoles

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Les syndicats du secteur de l’éducation de la FTQ ont lancé une pétition pour demander la reprise des tests de qualité de l’air dans les écoles. Parallèlement, le SCFP-Québec, le SEPB, et l’UES 800 demandent au ministère l’Éducation et aux Centres de services scolaires de connaitre les résultats de tous les tests de qualité de l’air effectués dans chaque établissement en plus de connaître la méthodologie utilisée lors des prélèvements.

«La confiance n’est plus là, les cafouillages du Ministère et de son ministre dans ce dossier, comme l’a révélé Radio-Canada, ne nous laissent pas le choix d’agir. Depuis le début de la pandémie, il y a plus d’un an, on tourne en rond. On ne peut plus se fier au Ministère qui ne cesse de pelleter par en avant les graves problèmes de ventilation dans les écoles sans parler du tripotage des tests de qualité de l’air», a déclaré Richard Delisle, président du Conseil provincial du soutien scolaire (SCFP-Québec).

Selon des informations du Devoir, 51% des classes sont sous 1000 parties par millions (ppm) de CO₂, 39% entre 1000 et 1500 ppm, 8% entre 1500 et 2000 ppm, et 2% au-delà de 2000 ppm.

La cible à respecter au Ministère a toujours été de 1000 ppm. Or, le Ministère considère aujourd’hui comme « acceptables » les résultats sous la barre des 1500 ppm.

«Il est choquant d’entendre le ministre qui réagit en déclarant que les tests seront refaits l’an prochain. Des tests crédibles doivent être faits maintenant et les résultats doivent être transmis aux représentants syndicaux. Ça fait un an que nous sommes en pandémie, ça suffit! Ce que le ministre nous dit, c’est qu’il se fout de la santé et sécurité des enfants et du personnel des établissements scolaires. On ne peut plus accepter cela», a ajouté Annie Lavoie, représentante en santé et sécurité du travail au Centre de service scolaire Marie-Victorin à Longueuil (SEPB).

Avec l’arrivée des variants et de la troisième vague, les syndicats se disent très préoccupés. «Ce que nous voulons c’est que les enfants et le personnel dans les établissements scolaires puissent recevoir l’enseignement et œuvrer en toute sécurité. En reportant les tests dans les établissements, le gouvernement joue à la roulette russe et semble ignorer que les principaux sites d’infection se trouvent justement dans les milieux de travail et les écoles. Le personnel dans les établissements doit pouvoir travailler dans des conditions optimales en temps de pandémie et avoir accès à des tests rigoureux», a conclu Jacqueline Anciaes, conseillère syndicale UES 800.