
Près de quatre mois après le début du confinement, d’une fermeture partielle de l’économie et l’injection de milliards de dollars en aide direct aux particuliers et aux entreprises, le gouvernement fédéral annonce un déficit record de 343 milliards de dollars.
Le ministre des Finances Bill Morneau a fait le portrait de la situation actuelle de l’économie canadienne à Ottawa. Selon le ministère des Finances, ce niveau de dépense est comparable à celui « vécu durant la Seconde Guerre mondiale ».
Le ministère des Finances évalue à près de 228 milliards de dollars le plan d’intervention économique du gouvernement fédéral pour répondre à la COVID-19 en 2020-2021.
Le secrétaire général de la FTQ Denis Bolduc a reconnu par voie de communiqué l’importance de ces investissements : « C’était la voie à suivre. Par ailleurs, ces mesures n’auront pas une durée de vie illimitée. La crise sanitaire a montré que notre filet social n’est pas suffisant pour soutenir les plus démunis de la société. Il est grand temps de réfléchir à la question du soutien du revenu lorsque la prestation canadienne d’urgence et la subvention salariale d’urgence du Canada prendront fin ».
Fait important à noter, ce portrait économique n’inclut pas les coûts éventuels d’une stratégie de relance post-pandémie.
« Le ministre des Finances et le gouvernement Trudeau doivent prendre le temps qu’il faut pour résorber le déficit. Avant la crise du COVID-19, le gouvernement fédéral avait la dette publique nette la plus faible des pays du G7. Clairement le Canada fait face à une grave crise économique, mais malgré l’importance du déficit, il conserve la flexibilité fiscale et budgétaire nécessaire pour aider les personnes et les entreprises à traverser cette crise. Afin de ne pas hypothéquer l’avenir, le gouvernement doit faire les investissements qu’il faut pour remettre l’économie sur les rails », a également déclaré le secrétaire général de la FTQ Denis Bolduc.
Deux scénarios de récession
Le premier scénario évoqué dans le portrait économique fait état d’un recul du PIB (Produit Intérieur Brut) de 9,6% en 2020. Le deuxième, plus pessimiste, fait état d’un recul de 11,2%. Dans les deux, ce sont des reculs majeurs qui risquent d’affecter plusieurs secteurs de l’économie.