[PHOTOS] Le secteur public exprime son ras-le-bol

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Les travailleurs et les travailleuses du secteur public ont manifesté leur mécontentement face à l’entêtement du gouvernement à l’égard des négociations de leurs conditions de travail. Les organisations syndicales (CSN, CSQ, APTS, FTQ, SFPQ et SPGQ) ont perturbé, ce midi, les activités du Centre du commerce mondial, qui abrite notamment les ministères des Finances, de l’Économie et de l’Innovation et de l’Enseignement supérieur. Elles ont sonné l’alarme pour les services publics en déployant, en plein cœur de l’édifice, des ballons d’hélium équipés de matériel sonore, créant ainsi un dérangement notable.

Les organisations syndicales de tous les milieux ont lancé un véritable cri du cœur pour les services publics et ont réclamé davantage de ressources pour un rehaussement des conditions de travail du personnel de l’État. « Le gouvernement refuse toujours de tendre l’oreille aux nombreux signaux d’alarme lancés depuis plusieurs années par le personnel des services publics; nous n’avons plus d’autres choix que de venir directement à lui », ont déclaré les porte-parole des organisations syndicales.

Pour les travailleurs et les travailleuses des réseaux, la pandémie est venue exacerber la crise des conditions de travail. Elle a mis en lumière les nombreux problèmes d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre présents dans les services publics depuis trop longtemps. Après des années de coupes, de lois spéciales et d’austérité, les syndicats jugent que la cour est pleine.

« Quand vient le temps de prioriser les voitures et le béton pour un troisième lien à Québec, le gouvernement de la CAQ allonge les milliards les uns après les autres. C’est la même chose pour les augmentations de salaire des amis du régime, où le PDG d’Investissement Québec et ami de Pierre Fitzgibbon a bénéficié d’un pharaonique 127 % d’augmentation de sa rémunération. À l’inverse, nous faisons collectivement face à un mur d’indifférence de la part du gouvernement de François Legault pour toute amélioration significative des conditions de travail et des salaires des milliers de femmes qui composent en forte majorité les postes dans les services à la population », ont souligné les porte-parole.