Les impacts d’un confinement

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Collaboration spéciale de Christian Bergeron, responsable DS Unifor S.L. 62, Unité Bombardier aéronautique, réseau DS CRFTQMM

La plupart d’entre nous se souviendront du début de la COVID-19 en mars 2020 comme d’un évènement aussi marquant que les attentats du 11 septembre 2001. La peur envahissait la planète; le nombre de décès était en croissance et nul ne savait à quel point nous serions touchés par ce virus.

Le gouvernement nous a alors confinés. Beaucoup d’entreprises ont arrêté leur production à travers le monde. Plus rien ne fonctionnait. Le manque d’informations et de connaissances nous arrachait de nos zones de confort.

Nous devions nous en remettre à la santé publique qui, dès lors, a pris en charge nos habitudes quotidiennes, nos vies professionnelles et personnelles, ce qui a créé un vent de panique pour certains.

Chez Bombardier, au centre de finition, on a cessé les activités pour un temps indéterminé. Les travailleuses et les travailleurs, en plus d’avoir à gérer leur anxiété face à ce virus, ne savaient pas, à ce moment-là, s’ils seraient payés, par qui, quel montant et pour combien de temps tout cela allait durer. C’était l’incompréhension totale et personne ne pouvait leur fournir des réponses, car c’était une situation nouvelle pour tous et toutes.

Ensuite sont venues les solutions temporaires (A-E, PCU, SSUC. etc.). Les travailleuses et les travailleurs ayant fait des demandes de PCU allaient quelques jours plus tard bénéficier du SSUC et devaient alors rembourser les sommes reçues qu’ils n’avaient déjà plus.

Nous étions alors submergés d’appels, autant à l’égard du niveau du stress lié au confinement, que des incertitudes financières et à la pandémie elle-même.

Les problèmes conjugaux se multipliaient, les rechutes liées aux problèmes de consommation connaissaient une croissance inquiétante. L’incertitude d’avoir encore un emploi augmentait le niveau d’anxiété.

Une fois le rappel effectué, autre conséquence de la pandémie, fut l’émergence des théories du complot accompagnée du refus de porter le masque. Des conflits et des altercations ont eu lieu entre des personnes anti-masques qui ne respectaient pas les règles sanitaires et les gens qui avaient une peur d’attraper ce virus.

Nous avions donc à gérer quotidiennement ces impacts de la pandémie, et ce, en plus des mises à pied de septembre et celles annoncées pour le mois de décembre.

C’est probablement une réalité que plusieurs milieux de travail ont vécue et vivent toujours. Cette réalité sera présente, jusqu’au moment où les choses seront revenues à la normale, et nous avons toutes et tous très hâte!

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