
Les travailleurs et les travailleuses de la construction ont manifesté devant le bureau du premier ministre François Legault pour appuyer le dépôt du projet de loi 790 qui viendrait modifier la loi R-20 qui structure les négociations dans l’industrie de la construction.
Le projet de loi 790 déposé par Alexandre Leduc de Québec Solidaire viendrait modifier l’absence de rétroactivité coûtant près de 100 millions de dollars aux travailleurs et aux travailleuses à chaque négociation de convention collective.
« Sans rétroactivité, la Loi R-20 nous force à adopter rapidement des moyens de pression et ne laisse pas aux parties syndicales le temps de négocier. Ça donne le beau jeu aux associations patronales pour ralentir le processus à leur avantage. Chaque jour qui passe, ils gagnent de l’argent. Si comme tous les autres travailleurs du Québec, la construction obtient la rétroactivité, nous serons moins forcés d’avoir recours à la grève. Ce serait gagnant pour tous », explique Éric Boisjoly, porte-parole de l’Alliance syndicale.
La loi R-20 ne prévoit pas actuellement de mesures anti-briseurs de grève et cette absence crée des tensions lors des conflits de travail. Les travailleuses et travailleurs se retrouvent coincés entre leur droit légitime de faire la grève et les pressions patronales. Tous les autres milieux de travail syndiqués bénéficient de mesures anti-briseurs de grève inscrites dans le Code du travail depuis 1977.
Les conventions collectives de la construction viendront à échéance le 30 avril 2021. Les parties syndicales et patronales sont en négociations continues. Alors que le Québec compte sur la construction pour relancer l’économie du Québec, la négociation des conventions collectives se fera dans un contexte inédit.