COP27: AU JOUR LE JOUR 13 NOVEMBRE 2022

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La société civile refuse de se faire bâillonner

Dans une démonstration de force, les délégué.e.s issu.e.s de la société civile ont organisé une manifestation sur le territoire de la COP27. Des milliers de délégué.e.s ont profité de la sécurité de l’enceinte de la COP pour se faire entendre et faire du bruit. Au milieu des kiosques de l’industrie, des pays et les négociations hermétiques, il était important que la place de la société civile soit rappelée aux décideurs. 

Depuis le début de la COP, la mobilisation a été difficile autour de l’événement dû aux restrictions autoritaires de l’Égypte. Contrairement aux autres COP, la société a eu peu de place autour du site sécurisé et n’a pas pu faire entendre sa voix. Pourtant, la lutte aux changements climatiques ne doit pas se décider sans entendre les demandes de ceux et celles qui sont touchés par l’inaction climatique. Comme le rappelaient les manifestants et manifestantes, il n’y aura pas d’accords du climat, sans justice climatique. 

La présence des lobbyistes de l’industrie pétrolière

Au sein de la COP27 par contre, il y a des délégué.e.s qui ont un accès plus facile à des tribunes. L’organisation britannique Global Witness a publié un rapport constatant l’augmentation de 25% du nombre de lobbyistes de l’industrie des énergies fossiles. À Glasgow, ils étaient déjà trop nombreux et nombreuses (503). Cette année, leur rang compte 636 lobbyistes provenant de multiples délégations nationales, dont 8 du Canada. 

Pour expliquer cela, le Canada se justifie en rappelant que sous un régime démocratique, la parole de tous et toutes doit être entendue et qu’ils ne peuvent interdire la présence de l’industrie des énergies fossiles. Sans vouloir leur interdire l’accès, les associations syndicales et de défense des droits exigent que la Convention-cadre de l’ONU sur les changements climatiques adopte une définition claire de « conflit d’intérêts » et nous espérons pouvoir forcer ces lobbyistes à s’identifier pour mettre en lumière leur tentative d’écoblanchiment. 

Notre délégation a demandé au ministre de l’environnement du Canada, Steven Guilbault, d’appuyer nos démarches pour définir ce qu’est un conflit d’intérêt. Nous attendons toujours un engagement de sa part.